La réouverture du dossier concernant le projet de création d’un casino à Vannes a ouvert des discussions au niveau des casinotiers et des autorités. Au niveau des autres casinos voisins qui ont longtemps redouté ce projet. Suite à la décision du maire David Robo sur la reprise du dossier, les casinotiers font leurs propres études sur la rentabilité du projet et sur ses impacts vis-à-vis des chiffres d’affaires des autres casinos. La bousculade sur la conservation de sa part de marché s’annonce. Laurent Lassiaz président du groupe de Joa annonce que si ce projet se réalise, il y aura de réels impacts sur le casino d’Arzon.

Le maire d’Arzon ne semble pas trop s’en inquiéter avec sa question : « Y aura-t-il des morts ? ». Effectivement, presque la moitié des joueurs au casino d’Arzon sont des Vannetais, il est fort probable que ces derniers reviennent à Vannes dans le cas où la mise en place du casino se réalise. Même avec une progression du chiffre d’affaires depuis l’année dernière, le casino d’Arzon sera en difficulté, suite à la réalisation de ce projet.

De l’autre côté, le maire David Robo est très enthousiaste pour le projet. Il souhaite pour le casino diverses activités avec des salles de jeu, des restaurants et des salles de spectacles. Ceci avec une exigence précise : la qualité des équipements. C’est une décision prise avant tout pour favoriser la situation de la commune de Vannes au moyen des flux financiers qui peuvent y circuler. Cela également pour arriver à attirer les investisseurs dans la commune.

La crainte s’installe au niveau de la commune d’Arzon, si le projet se réalise est-ce que le groupe Joa restera ou est-ce qu’il optera pour l’abandon ?
Le pire reste à venir, c’est en 2018 que prend fin la délégation de service public, Joacasino n’a pas garanti qu’il restera et c’est ce qui entraine le doute chez le maire d’Arzon. Toutefois, la décision est encore auprès du ministère de l’Intérieur qui délivre les autorisations d’exploitation des jeux et des casinos. La soumission des candidatures pour être gestionnaire ne se fait qu’à partir de ce moment. Les casinotiers étudient chacun de leurs cotés l’envergure de ce nouveau marché. Les concurrents que l’on peut identifier pour le moment sont Joa et le SBEC (Société bretonne d’exploitation des casinos). L’analyse de quelques financiers montre que le marché n’est pas extensible du fait que la part de marché se divise entre les casinos et les pertes des uns vont juste renflouer les bénéfices des autres. C’est le même gâteau qui est juste partagé avec un nouveau casino.

Le choix du gestionnaire se fera le 14 décembre, les financiers ont hâte de savoir quel groupe obtiendra le marché. Ce casino sera implanté au centre du Parc du Golfe, tout près de l’hôtel Mercure pas loin de la gare maritime et du parc des expositions. Un endroit en plein centre qui attirera le maximum de clients. Le maire de Vannes prévoit la venue des visiteurs étrangers et des touristes ainsi que des joueurs du monde entier. Ces derniers pourront profiter au maximum des loisirs et des activités offertes par le projet.