Les Etats-Unis étudient scrupuleusement la question des jeux d’argent en ligne. Jusqu’alors réfractaires, les Etats tendent aujourd’hui à modifier leur positions. Ainsi, le Massachusset a présenté au Sénat un projet de loi, et l’Iowa compte bien régulariser le marché des jeux. Il en est de même pour le New Jersey et le Nevada qui établissent également un projet visant à légaliser les jeux en ligne.

Mais lorsqu’on parle des Etats-Unis, on a tendance à oublier la population indienne. Ces tribus bénéficient d’un droit exclusif, puisqu’elles ont été autorisées à ouvrir des casinos terrestres. Elles espèrent à présent qu’elles pourront aussi ouvrir leurs propres enseignes de jeux d’argent en ligne. Mais, certains dirigeants de ces tribus sont très septiques. Ils affirment que les propriétaires d’établissements de jeux vont mener une course acharnée afin d’obtenir l’aval du Congrès, ce qui leur donnerait la possibilité d’occuper le marché avant leurs concurrents.

Les indiens présentent une menace pour les casinotiers. Ces derniers craignent de se voir détrôner par cette population qui n’a rien à apprendre en matière de jeux. En prenant une longueur d’avance, les propriétaires des maisons de jeux espèrent s’imposer sur le marché. Robert Odawi Porter, le Président de la nation des Senecas va même plus loin et y voit une manière de détruire leurs tribus indiennes. Il revendique haut et fort leur droit de s’imposer sur le marché tant prometteur des jeux en ligne. Ils ont d’ores et déjà l’intention de mettre sur pied leurs propres sites en ligne et prendre leur part du gâteau.
La légalisation des jeux en ligne risque d’entraîner de nombreuses divergences au sein de la population et des opérateurs des jeux.  La perspective d’occuper ce marché si attractif va à coup sûr créer une véritable polémique. Mais tout cela ne risque-t-il  pas d’augmenter la différence de traitement qui existe entre les blancs et les indiens ?